La rémunération carbone... Une piste pour favoriser la transition agricole et lutter contre le réchauffement climatique © Adobe Stock
La rémunération carbone... Une piste pour favoriser la transition agricole et lutter contre le réchauffement climatique © Adobe Stock

Rémunération carbone : et si on payait aussi les agriculteurs ?


Décryptage | Frédérique Hupin, journaliste | hupinfrederique@gmail.com


La rémunération carbone… Une piste pour favoriser la transition agricole et lutter contre le réchauffement climatique, à l’instar des programmes d’échanges de certificats carbone qui existent pour le monde industriel. En gros, cela revient à rétribuer les producteurs en fonction du nombre de tonnes de carbone qu’ils capturent dans leur sol.

Pour le moment, le monde agricole, émetteur plus faible (en Belgique, 10% versus 50%) se questionne encore. En Wallonie, même si les recherches avancent, aucun modèle public de rémunération n’existe encore.

Sur le terrain, par contre, ça bouge : certains agriculteurs veulent anticiper, certains citoyens sont prêts à investir et de nombreuses entreprises veulent afficher des produits « bas carbone» en travaillant avec des producteurs proches.

En attendant un cadre légal à cette rémunération carbone, trois start-up ont vu le jour: Soil Capital, plantC et Farming4Climate. Leur pari: relier l’offre et la demande, les idées conceptuelles à l’action concrète. Chacune remplit le contrat à sa façon.

Tchak a rencontré trois agriculteurs qui, chacun aidé par une de ces start-up, se sont engagés dans des pratiques d’atténuation du changement climatique. Ils racontent leur expérience.

Luc Joris. ©Jean-Pierre Ruelle.

Il bosse avec Soil Capital

Luc Joris, de la ferme
de Géronvillers

Luc Joris est agriculteur à Chastre, où il gère une ferme de 225 hectares de cultures. Il travaille avec Soil Capital. Son gain: rien, encore, sur le plan financier mais un bilan carbone complet de ses pratiques. Lire la suite ici…


Etienne Allard, ferme de Warelles

Il bosse avec Farming4Climate

Etienne Allard,
de la ferme de Warelles

Etienne Allard, son épouse Catherine Stenuit, et leurs deux fils Nicolas et Antoine, gèrent une ferme de polycultures-élevage (Enghien) sur 115 hectares, avec soixante vaches laitières. Ils travaillent avec Farming for Climate. Son gain: 300 euros de financement par hectare, dont 70% lui revient. Lire la suite ici…


Benoit Lempereur © Arnaud Ghys

Il bosse avec PlantC

Benoit Lempereur, agriculteur à Perwez

Benoît Lempereur est agriculteur à Perwez, où il gère une ferme de grandes cultures. Betteraves, chicorées, pommes de terre, pois, céréales. Il s’est diversifié dans la plantation de miscanthus. Il travaille avec PlantC. Son gain : 2100 euros qui correspondent à l’achat de 2000 plantules de miscanthus et de semences de trèfle nain pour 85 ares. Lire la suite ici…

Opinion(s)

Boite à outils

Claire Chenu

Interview

Claire Chenu, chercheuse à l’INRA et professeure à AgroParisTech. 

« Si on aidait enfin les agriculteurs à augmenter de 0,4% par an le stockage du CO2 dans les sols agricoles, cela suffirait à… pomper l’équivalent de ce qui est rejeté dans l’atmosphère toutes origines confondues ! » Lire la suite ici…


Agriculture de conservation des sols

Décryptage

Agroécologie et agriculture de conservation des sols: les grands principes.

« Si on aidait enfin les agriculteurs à augmenter de 0,4% par an le stockage du CO2 dans les sols agricoles, cela suffirait à… pomper l’équivalent de ce qui est rejeté dans l’atmosphère toutes origines confondues ! » Lire la suite ici…


Ce dossier est au sommaire du numéro 7 de Tchak (automne 2021) en vente depuis le 28 septembre.

Le billet d’humeur est paru dans notre numéro 6 (été 2021).

Le dossier sur l’agriculture de conservation des sols, avec, notamment, l’interview de Claire Chenu, a été publié dans notre numéro 2 (été 2020).