engrais phosphatés
À San Bartolomé, en Murcie (Espagne), un travailleur agricole récolte à la chaîne des artichauts dans un champ intensif. Au bout d'une dizaine d'années, les sols sont malades, vidés de leur nutriment et les engrais ne suffisent plus. © Pierre Vanneste

Tchak 19 : l’empreinte toxique des engrais phosphatés

Voici une affaire qui en rappelle une autre : celle des PFAS, molécules chimiques ultra-persistantes, au coeur de l’actu depuis plus d’un an. 

À la une de ce nouveau numéro de Tchak (automne 2024), une enquête internationale de Laurence Grun et Pierre Vanneste (Nuit Noire Production) sur la fabrication des engrais phosphatés, dont l’agriculture intensive ne peut se passer. 

Cette industrie génère pourtant des milliers de tonnes de déchets — radioactifs et contenant des métaux lourds — dont la peau et les corps vont garder l’empreinte pendant des générations.

Une investigation en trois chapitres :

  1. Longtemps, la Belgique et la France ont été des acteurs majeurs sur ce marché. Aujourd’hui, les sols pollués menacent de tomber dans l’oubli. En Wallonie,  peu de député·es se préoccupent de savoir où sont localisés nos vieux dépôts de phosphogypse. Et pas grand monde n’interroge Prayon (Engis), leader mondial dans la chimie des phosphates, dont un des actionnaires est pourtant la Région wallonne, quand bien même il dépasse certaines normes.
  2. En Tunisie et au Sénégal, tandis que la production continue et s’intensifie, les populations s’interrogent sur ce modèle de développement industriel et chimique, qui accapare leurs terres, détériore leur environnement et leur santé.
  3. En Espagne, vingt ans après la fermeture des usines, récits et statistiques témoignent d’un nombre alarmant de cancers dans les quartiers bordant les sites contaminés par l’industrie passée, donnant à voir l’impact sanitaire de l’industrie du phosphate.

+++ Fabrication des engrais phosphatés : aller retour en zones contaminées

engrais phosphatés

Au sommaire, encore de ce nouveau numéro, une autre enquête :

  • À l’approche des élections communales, la tension monte dans le Pays de Herve. Hubert Heynen, éleveur bovin, rejoint par un groupe de citoyens, lutte contre l’urbanisation du plateau. Malgré les risques encourus, la commune s’obstine à vouloir mettre en œuvre son projet, au nom du développement social et économique.

Également au sommaire de ce 19° numéro : 

  • Sicile : Donatella Vanadia, la paysanne qui veut renverser les murs
  • Agro-industrie : comment les arômes influencent nos goûts
  • Laine wallonne : une filière en voie de réindustrialisation
  • Érosion des sols : des solutions existent, alors pourquoi ça traine ? 
  • Dérèglement climatique : la Belgique doit diversifier ses cultures
  • Fac de Gembloux : la cantine durable rangée… au frigo !
  • Regard: l’alimentation, grande absente de la Déclaration de politique régionale

En librairie

Ce 19° numéro de Tchak — La revue paysanne et citoyenne qui tranche (automne 24) est en vente à partir du vendredi 20 septembre.

Qui sommes-nous?

Tchak est une petite coopérative de presse (Belgique francophone). Elle édite une revue trimestrielle de 112 pages sur les dessous de notre alimentation.

Tchak s’adresse aux mangeurs et aux mangeuses qui veulent comprendre le monde paysan.

Elle explore les facettes d’une transition alimentaire solidaire, durable sur le plan écologique, innovante sur les plans politique, socio-économique, culturel, ou encore soucieuse de la santé publique. Elle questionne les pratiques de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution. 

Tchak adhère au code de déontologie journalistique

Tchak  est disponible via abonnement (60 € pour quatre numéros), ou via vente au numéro (17 €) dans le réseau des librairies indépendantes, dans nos propres points de vente ou encore en ligne.

Infolettre

Et hop, je m’inscris à l’infolettre de Tchak (maximum 4/mois).

Votre adresse e-mail est uniquement utilisée pour vous envoyer notre infolettre ainsi que les informations relatives à notre entreprise. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment à l’aide du lien inclus dans chaque email.