@ Ferme de la Baillerie, à Genappe (Brabant wallon).

Covid-19 et agriculture : quand les producteurs court-circuitent la grande distribution

Depuis le début du confinement, certains producteurs wallons ont vu leurs commandes en direct doubler, voire tripler. Une aubaine pour les acteurs du circuit-court, malgré la fermeture des marchés, des restaurants ou des collectivités. Cet engouement est observé avec intérêt par la grande distribution qui tente d’attirer les producteurs locaux dans ses rayons. Ceux-ci cèdent-ils au chant des sirènes ? Rien n’est moins sûr. 

Sang-Sang Wu (avec Clémence Dumont), journaliste | sang-sang@tchak.be

« Cela fait 15 jours que les grands magasins, les Delhaize de la région, nous appellent alors que les asperges n’étaient même pas encore sorties. On sent de plus en plus que la grande distribution commence vraiment à s’intéresser à nous. »

Comme Nicolas Goffin de la Ferme Goffin (en Hesbaye liégeoise), nombreux sont les producteurs locaux qui se font courtiser par la grande distribution, en particulier depuis le début du confinement. Désirant éviter l’affluence dans les supermarchés ou simplement en quête d’une nourriture produite à proximité, une part non négligeable de consommateurs se tourne vers le circuit court. Les producteurs le savent, ce regain d’intérêt arrive dans un contexte particulier.

« Les gens reviennent dans les fermes car ils ont plus confiance en nous, explique Vincent Copenaut, éleveur bovin à Merbes-le-Château (Hainaut). On est revalorisés et cela fait du bien : maintenant, ils me font signe quand je suis dans mon tracteur. J’espère que la tendance va continuer, mais je ne me fais pas d’illusions : il se peut que les habitudes reprennent le dessus une fois la crise derrière nous. » 

+++ Covid 19 : des centaines de citoyens prêts à travailler dans les champs

@ Stéphane Longlune

Pour l’heure, les producteurs que nous avons contactés sentent que la grande distribution met les bouchées doubles pour les amadouer. « Les Carrefour sont tout feu tout flamme. Ils ont reçu comme leitmotiv de favoriser les produits locaux, et si possible bio. Je ne me fais pas de soucis, je pourrai les fournir », affirme Stéphane Longlune, maraîcher en biodynamie, à Jurbise (près de Mons).

En effet, à en croire le groupe français, « offrir un soutien privilégié aux petits producteurs locaux » serait l’une de ses priorités, « et cela avant que n’éclate la crise du coronavirus », indique Ariane Goossens, porte-parole de l’enseigne.

La chaîne a de plus exceptionnellement autorisé ses magasins à vendre des produits locaux de toute la Belgique sans impliquer sa centrale d’achat (en temps normal, les accords en circuit-court sont limités aux exploitations qui se trouvent dans un rayon de 40 km). 

Si un supermarché m’appelait, je refuserais »

Gwenaël du Bus – Ferme du Peuplier

Cet engouement des supermarchés pour les producteurs locaux, développé à grand renfort de communication, est-il réciproque ? Ou le devient-il en temps de crise ? Après un coup de sonde sur le terrain, rien n’est moins sûr.

© Gwenaël du Bus
Gwenaël du Bus, maraîcher et gérant de la Ferme du Peuplier (Brabant wallon).

« Lorsque nous avons appris la fermeture des marchés, la problématique centrale n’était pas d’écouler nos fruits et légumes car les magasins bio vendent plus, estime Gwenaël du Bus de la Ferme du Peuplier (Brabant wallon). L’objectif était de continuer à servir nos clients en direct étant donné l’énorme demande. Donc, si un supermarché m’appelait, je refuserais. Le circuit long n’est intéressant que pour ceux qui ne font pas de vente directe. J’ai des collègues dans le cas et je peux les comprendre. D’ailleurs, nous avons livré Delhaize pendant un moment, mais nous avons arrêté car cela n’avait pas d’intérêt. » 

Au-delà du côté « humain » de la relation directe entre le producteur et le consommateur, le maraîcher pointe aussi la capacité des acteurs du circuit-court à s’adapter à la disparition de canaux de vente, et à la transformer en opportunité. Ainsi, même quand ils fournissent la grande distribution, ces producteurs veillent de plus en plus à développer d’autres circuits de vente. « Clairement, plus les maraîchers et autres producteurs sont en direct, plus ils tirent leur épingle du jeu dans ce cas-ci », constate Gwenaël du Bus.

Les marchés sont des lieux exceptionnels de commercialisation « 

Christophe Col – Ferme de la Baillerie

Pris de court par l’annonce du gouvernement Wilmès de notamment fermer marchés, restaurants et cantines, ils font preuve d’inventivité pour continuer à écouler leur marchandise. « C’est dans ces moments-là que l’on se rend compte que les marchés sont des lieux exceptionnels de commercialisation en termes de rapidité et d’efficacité », déclare Christophe Col de la Ferme de la Baillerie, située à Genappe (Brabant wallon).

Le leitmotiv de cette exploitation familiale de 25 hectares est d’être la plus autonome possible. Ainsi, en plus de traire une centaine de chèvres, ces agriculteurs produisent leurs fourrages, transforment les 100 000 litres de lait produits annuellement et vendent le fruit de leur travail sur quatre marchés hebdomadaires régionaux, mais aussi à la ferme, dans quelques épiceries locales et des restaurants. « 80 % de nos rentrées financières proviennent des marchés. » C’est dire si la fermeture des marchés locaux a bouleversé le fonctionnement de la ferme. 

La Ferme de la Falise a lancé des livraisons à domicile © Ferme de la Baillerie

L’annonce avalée, Camille, la fille de Christophe, cherche de nouveaux débouchés commerciaux et lance l’idée des livraisons à domicile pour les clients du Brabant wallon.

« Même si on s’améliore chaque semaine dans l’organisation, ces tournées ne compensent pas les quatre marchés hebdomadaires, observe toutefois Christophe Col. Cela nous prend au minimum deux fois plus de temps. »

Si cette alternative aux marchés reste rentable, elle engendre inévitablement une surcharge de travail importante. Et la famille Col n’est pas la seule à crouler dessous. Tout comme les chèvres ne peuvent attendre pour se faire traire, les légumes, lorsqu’ils sont mûrs, n’attendent pas. 

On a mis en place un point de vente temporaire « 

Gwenaël du Bus – maraîcher et gérant de La Ferme du Peuplier,

Avec son équipe, Gwenaël du Bus, maraîcher et gérant de La Ferme du Peuplier, a dû procéder à une réorganisation complète de son circuit de vente pour écouler sa production.

« Du jour au lendemain, on a perdu 90 % de notre chiffre d’affaire. On a tout de suite lancé un système de livraisons à domicile, mais on perdait de l’argent car on ne pouvait pas servir tout le monde. C’est pourquoi on a mis en place un point de vente temporaire au restaurant brunch Le Canard Sauvage, à Boitsfort. » 

Le patron de l’établissement actuellement fermé « prête » ce lieu à Gwenaël qui a dû obtenir l’autorisation de la commune et de la police. Il doit suivre une série de prescriptions comme le port de masques, de gants, l’installation de plaques de plexiglas, le paiement par carte bancaire, le respect des distances entre les gens, etc. Sur place, une ou deux personnes vérifie même que tout le monde respecte ces règles élémentaires.

Devant le succès que remporte ce petit marché couvert, le maraîcher a décidé de lancer pareille initiative dans les communes de Grez-Doiceau, Genval et Stockel. « C’est délicat car il en va de la responsabilité des différentes communes. Mais comme elles ont vu que cela se passait très bien à Boitsfort, elles ont accepté. » 

Nous avons réussi à tout vendre via les réseaux sociaux »

Vincent Copenaut – Ferme le Pré en bulles

Touchés quant à eux par la paralysie des autres débouchés habituels comme les restaurants et les cantines scolaires, Vincent Copenaut et son épouse Ling Cai ont imaginé d’autres alternatives, toujours en vente directe. En temps normal, la cheffe du restaurant à la ferme Le Pré en bulles livre de la soupe dans des écoles de la région et tient le gîte à la ferme.

Vincent Copenaut et son épouse Ling Cai (Ferme le Pré en bulles) ont imaginé des alternatives, en vente directe, notamment via les réseaux sociaux.

« Le jour de l’annonce de fermeture, nous avions déjà fait les 100 litres de soupe quotidiens. Mais nous avons réussi à tout vendre via les réseaux sociaux. Nous n’avons rien dû jeter. Pour remplacer les revenus liés au restaurant, ma femme travaille jour et nuit et assure un service traiteur. Les gens peuvent venir chercher des plats, de la viande crue, du beurre, des œufs et du lait dans notre distributeur automatique ou bien ils commandent en ligne et viennent chercher leur colis. » 

Au lieu d’attendre que les gens viennent à moi, je vais à leur rencontre  »

Christophe Barbeaux – boulanger-épicier chez Le pain divin (Liège)

Si les alternatives aux canaux habituels de distribution fonctionnent parfois très bien, c’est parce que les producteurs peuvent compter sur une clientèle de proximité fidèle. Pour celles et ceux qui viennent de se lancer, changer de modèle économique dans des délais si courts s’avère plus compliqué. Christophe Barbeaux, boulanger-épicier chez Le pain divin à Liège, comptait sur les marchés pour développer sa jeune entreprise et se diversifier. L’annonce de l’interdiction des marchés en plein air lui a coupé les ailes. « Je m’étais inscrit à plusieurs marchés car je sais que cela fonctionne bien au printemps, mais je n’ai jamais pu profiter des beaux jours », explique-t-il. 

De plus, sa petite épicerie et salade bar – ouverte le 7 janvier – a été désertée depuis le début de la quarantaine. D’où son idée de lancer une épicerie mobile, avec commande préalable et livraison.

Christophe Barbeaux, boulanger-épicier chez « Le Pain divin (Liège)

« Au lieu d’attendre que les gens viennent à moi, je vais à leur rencontre. Je sais que je ne vais pas vendre 100 paniers demain, mais il faut le temps que les clients soient informés et adhèrent au principe. Au niveau économique, je vais vers l’inconnu et je ne compte plus mes heures pour ne gagner presque rien. C’est beaucoup de gestion et de stress, mais je suis accompagné et de nature optimiste. » 

Partout, cette réorganisation entraîne donc un surplus de travail, mais elle permet dans certains cas de payer les frais fixes, de faire vivre l’activité et d’entretenir la clientèle, voire d’en attirer une nouvelle.

Toute la valeur ajoutée que Carrefour vole aux agriculteurs, nous, on la garde »

Christophe Col – Ferme de la Baillerie

« C’était important pour moi de ne mettre personne au chômage économique. Quant aux clients, ceux qui nous connaissent déjà sont très contents et nous en avons beaucoup de nouveaux, dont des personnes qui n’ont jamais acheté en circuit court. Ils remarquent que cela n’est pas plus cher que dans les magasins », souligne Gwenaël du Bus. 

Dit autrement, pas plus cher que dans les grandes surfaces, avec lesquelles les producteurs craignent de créer des liens qui pourraient se retourner contre eux. « J’ai été approché par quasiment tous les grands groupes de Belgique. Et il pourrait y avoir de bonnes expériences, je ne suis pas fondamentalement contre. Mais nous avons fait le choix de nous en passer. J’ai des collègues pour qui cela se passe bien pour l’instant, mais cette relation n’est jamais entièrement sécurisée. Cela se passe bien… Jusqu’à ce qu’ils aillent voir ailleurs. » 

« Aujourd’hui, ils me disent que je peux fixer mon prix et fournir la quantité que je veux. Mais dans quelques années, quand ils viendront me dire de faire un peu plus de volumes pour un peu moins cher car sinon ils iront chez le voisin, je ferai quoi ? Le jour où tu investis pour eux, c’est fini, tu es foutu », renchérit Christophe Col.

En effet, la pression économique qui s’exerce alors sur le producteur l’empêche de retrouver sa liberté et l’enferme dans un modèle qu’il ne choisit pas. « Toute la valeur ajoutée que Carrefour vole aux agriculteurs, nous, on la garde. On n’a pas d’actionnaires à qui on doit donner des dividendes. Nous, on fait du fromage car on tient à notre autonomie économique. On veut pouvoir regarder nos chèvres et nos champs et se dire qu’on n’utilise plus de phytos ni de soja OGM. » 

Je ne veux plus rien vendre à Danone et à Renmans « 

Vincent Copenaut – Ferme le Pré en bulles

Comme Christophe, les petits producteurs craignent une récupération du discours autour du circuit court et la mainmise de la grande distribution s’ils cèdent à ses avances. La diversification – tant des produits que des moyens de commercialisation – semble être une voie d’avenir. 

« Il m’a fallu dix ans pour mettre en place ce modèle économique qui me permet d’écouler la totalité de mes produits de ferme (restaurant, gîte, distributeur automatique, petit magasin, cantines scolaires et quelques points de dépôt, ndlr). Je ne veux plus rien vendre à Danone et à Renmans. Il y a quelques années, j’ai téléphoné à la laiterie et je leur ai dit : « Soit vous me payez 50 cents le litre de lait, soit je quitte ». Ils m’ont pris pour un rigolo et ont refusé », se souvient Vincent Copenaut, alors même que le prix du lait est en train de dégringoler, ce qui fera encore chuter les revenus des producteurs laitiers. 

En répartissant leurs œufs dans différents paniers, ces producteurs wallons limitent donc la casse grâce à un modèle économique vertueux. Presque immunisés contre ce type de situation.

« On fait la promotion du local, et puis on ferme les marchés ! »

Le mercredi 18 mars, à midi, la Belgique entrait officiellement en confinement. Parmi les mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus : la fermeture des marchés en plein air « sauf les échoppes indispensables à l’approvisionnement alimentaire des zones ne disposant pas d’infrastructures commerciales alimentaires ».

Autrement dit, sauf là où il n’y a pas de supermarché et donc, quasiment nulle part. « En Belgique, des exceptions sont possibles mais je n’ai aucun écho d’un marché ouvert, même dans les petites communes sans grande surface. On donne un monopole à la grande distribution », tonne Léonard Monami, président de la Fédération nationale des commerçants ambulants (Fenaca). 

D’après lui, il y a pourtant bien plus de risques dans les supermarchés, ces espaces où l’air est confiné, que dans un marché à ciel ouvert. « Les gens n’ont pas de caddie et viennent avec leurs propres sacs, c’est donc une source de contamination en moins », rappelle-t-il.

Sa fédération soutient que des mesures – installation de barrières Nadar, déploiement de stewards, port de gants, de masques et utilisation du gel désinfectant – auraient pu être imposées avant une fermeture définitive.

« Je comprends la décision, mais ils auraient dû nous donner des prescriptions bien à l’avance pour qu’on puisse mettre des choses en place. Les supermarchés, eux, ont eu le temps de s’adapter », regrette aussi Gwenaël du Bus, de la Ferme du Peuplier. 

Léonard Monami n’en démord pas : les communes auraient dû mettre des moyens pour une réorganisation temporaire des marchés.

Un avis qui n’est pas forcément partagé par tous les commerçants : « Est-ce que mobiliser des gens pour réguler les marchés est une priorité pour les administrations communales ? Probablement pas. Dans les supermarchés, il y a des gardiens qui surveillent, c’est différent, déclare Christophe Col. Le week-end précédent, il y a des endroits où cela s’est mal passé. S’il n’y a pas de discipline sur les marchés, le mieux est encore de les fermer. »

Face à quelques expériences malheureuses médiatisées au début de la crise, les autorités ont, quoi qu’il en soit, préféré une décision radicale. « Ça a été un coup dur pour moi, mais je ne peux que faire confiance et accepter les faits. Ma réaction est de trouver des solutions pour rebondir. » 

Rebondir, c’est ce que le maraîcher Jean-Marc Hastir du Val d’Oret, situé à Mettet (Namur), aurait également souhaité faire. Mais depuis que l’annonce est tombée comme un couperet, il est totalement à l’arrêt. «Mon erreur a été de tout miser sur les marchés, sans imaginer une seconde qu’une telle situation pouvait se produire.»

Pour ne rien arranger, le confinement arrive à un moment où la belle saison commence, après des semaines de mauvais temps. « On perd les meilleurs mois de l’année qui financent l’hiver. »

Dès le lendemain, Jean-Marc a envisagé les livraisons à domicile, mais il s’est rendu compte que cela n’était pas intéressant pour lui. « Sur un ticket moyen de 20 €, la marge bénéficiaire brute est de 1/3, soit 7 €. Si on retire les lois sociales et les contributions – la moitié –, cela nous fait 3,5 € par livraison… Sans compter le coût du diesel. »

Il est donc l’un des rares maraîchers à bénéficier des mesures mises en place pour aider les indépendants. « Elles ne couvrent pas mes frais fixes, mais c’est mieux que rien. » 


Au chevet de l’agriculture industrielle

Si les acteurs du circuit-court arrivent à diversifier leurs canaux de vente, ce n’est pas le cas pour les producteurs qui dépendent des industries agroalimentaires.

« Le virus Covid-19 est un cauchemar pour le producteur, s’inquiète notamment Belpotato.be, l’organisation interprofessionnelle belge de la pomme de terre fondée par l’AgroFront (Algemeen Boerensyndicaat, Boerenbond et Fédération Wallonne de l’Agriculture), Belgapom et la Fiwap. De nombreuses exploitations agricoles ont investi dans des hangars de stockage et des équipements spécifiques afin de toujours pouvoir livrer une pomme de terre savoureuse et de qualité. Mais il s’agit d’un produit périssable dont la durée de conservation est limitée. » 

Face à cette situation, le ministre wallon de l’Agriculture Willy Borsus (MR) enjoint la grande distribution à « renforcer pendant et après le confinement la présence des produits locaux (notamment les pommes de terre qui, pour l’instant, peinent à être écoulées) dans les linéaires des grandes et moyennes surfaces. Une telle attitude contribuerait à aider nos agriculteurs et notre filière agroalimentaire dans cette période exceptionnellement difficile. »

Dans un secteur dominé par de très gros cultivateurs, le ministre appelle de ses vœux une solidarité entre la grande distribution et une agriculture industrielle essentiellement tournée vers l’exportation.

« En Wallonie, on produit 250 % de ce qu’on consomme », confiait-il à nos consœurs et confrères de L’Avenir[1]. Un chiffre important qui semble pourtant encore loin de la réalité. D’après le rapport d’une étude[2] disponible sur scenagri.be, la production wallonne de pommes de terre est six fois supérieure à la consommation (641 %[3], pour être exact). 

Si les inquiétudes envers le monde agricole pris dans sa globalité sont fondées et légitimes, il subsiste, dans le viseur de Willy Borsus, un angle mort : les producteurs de taille plus modeste et dont la priorité est de nourrir la population locale grâce à une diversification des cultures, aux antipodes d’une production massive et standardisée.

[1] https://www.lavenir.net/cnt/dmf20200407_01464930/agriculture-un-secteur-tendu-de-toutes-parts

[2] « Utilisation d’intrants et de surfaces à l’échelle de quatre filières agricoles wallonnes ». Auteurs : Clémentine Antier, Timothée Petel, Philippe Baret. 

[3] 1 620 000 tonnes produites pour 252 541 tonnes consommées. 

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1 comment

  • Mr Borsus n’est qu’un lobyste au profit des multinationales;comme l’europe ultra libérale.Tout pour les agriculteurs industriels, primes PAC et les subsides pour la construction des hangars énormes et le matériel !Alors que les autres agriculteurs « grattent » !! D’un côté tout les avantages ,de l’autre la pénurie ! Je suis voisin des entreprises Cnockaert Thomas à Graux (Mettet) venez voir l’ampleur des installations et « l’habitation privée » en construction depuis août 2019 et Th. Cnockaert n’a que 33 ans ! ce même Th.Cnockaert qui avec ses « coussins » produisent les « chips de Lucien » et parle de produits bio pour 2020 ! Alors que nous avons a faire aux plus grands pulvérisateurs de la région !! Ecoeurant !!!