En avril 2019, des pieds de vigne ont été plantés sur les terrils du Martinet, à Monceau-sur-Sambre (Charleroi) . Après les microbrasseries, les vignobles ont ainsi commencé à fleurir dans le Hainaut.
Valentine Stoumont, journaliste
Le modèle associatif du Martinet entend sensibiliser les personnes à la culture de la vigne et à la protection de l’environnement.
« Nous bénéficions de quelques précieux partenaires et notamment Chana (Charleroi Nature) qui nous a aidés à planter le verger en novembre 2021 et la centaine de petits arbustes fruitiers en 2020, explique Henri Larsille, créateur du vignoble. Il y a aussi un partenariat avec la Ville qui met notre terrain d’environ 26 ares à disposition.»
+++ Ce petit focus fait partie d'un dossier sur les vignobles wallons publié dans notre revue (numéro 11 - automne 2022) et sur le web. Un travail financé par le Fonds pour le journalisme et par Tchak.
Pour financer la plantation et la clôture encadrant le vignoble, Henri et sa bande ont procédé à la vente des 400 pieds à 20 euros l’unité.
«En trois semaines, tout était vendu, s’exclame-t-il. Tous les pieds de vigne ont été numérotés et sont attribués à un sympathisant. Nous bénéficions par ailleurs d’une subvention de fonctionnement de l’échevinat du Commerce de Charleroi. Nous avons également bénéficié, grâce à nos efforts, de l’apport de trois appels à projet qui nous ont permis de financer un fouloir-égrappoir, et pour cette année un tracteur (qui doit encore être acheté !).»
La trésorerie est alimentée aussi par les activités organisées sur le site, « dont un souper gastronomique une fois par an, mais c’est très aléatoire ; nous avons dû faire face à la pandémie. Conséquence : aucune rentrée. Et l’organisation reste compliquée car nous n’avons ni eau ni électricité sur place. »
Jusqu’ici, les investissements du Martinet s’élèvent à environ 35 000 euros, merci aux sympathisants. « Les bénéfices des activités organisées sont également réinvestis immédiatement dans du matériel indispensable et au fur et à mesure des rentrées financières. »
Problèmes: ils ne sont pas suffisants. Une levée de fonds doit ainsi avoir lieu prochainement, via un crowdfunding, pour permettre des achats indispensables qui n’ont pas encore pu être réalisés. Henri Larsille espère également un « soutien financier du secteur public ».
« Sans les bénévoles, rien ne serait possible »
L’ASBL vise un « vin de partage ». Trois cépages – Souvignier gris, Muscaris et Johanniter – ont été plantés pour être vinifiés séparément. En découlera un «vin blanc tranquille, d’assemblage ou pas ».
« La première vendange a lieu cette année. Ce vin ne sera naturellement pas commercialisé. Nous comptons l’offrir lors de nos différentes activités et visites. »
Le plus important? Le créateur du Martinet évoque inlassablement la contribution précieuse de l’équipe. « Je n’insisterai jamais suffisamment sur le travail, parfois très fatigant, effectué par tous ces bénévoles courageux, motivés et passionnés qui nous permet de bénéficier d’un vignoble modèle et super bien entretenu, sans oublier tous les abords. C’est grâce à eux que notre vignoble est un modèle du genre. Sans eux, rien ne serait possible ! »
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