Les Vins de Genval est un vignoble qui s’étend dans le jardin de la Villa du Beau Site, une vaste demeure Art Nouveau rachetée par la commune de Rixensart, ainsi que dans quelques jardins privés alentour.
Valentine Stoumon, journaliste
Ce vignoble a été planté en 2011 à l’initiative d’un comité de quartier. Depuis, c’est une ASBL gérée par des riverains qui est à la manoeuvre.
+++ Ce petit focus fait partie d'un dossier sur les vignobles wallons publié dans notre revue (numéro 11 - automne 2022) et sur le web. Un travail financé par le Fonds pour le journalisme et par Tchak.
« La superficie du vignoble est d’environ 14 ares. Près de 800 pieds de vignes ont été plantés dans ce sol limoneux, qui compte aussi de l’argile et du sable, raconte Nicolas Vuille, son concepteur. Les bénévoles se retrouvent le week-end pour mener les travaux viticoles et vinicoles. Si l’objectif de l’association est bien sûr de produire du vin, sa vocation est aussi de créer du lien social entre les habitants du quartier, entre les amis du vignoble. »
Ainsi, « le vin n’est pas commercialisé, mais partagé. Les membres reçoivent une bouteille de vin, le reste est écoulé lors des activités : des apéros de quartier, des activités culturelles, des festivités locales… »
Chaque millésime est parrainé par un·e écrivain·e tandis que les étiquettes sont dessinées par des artistes locaux.
Des bénévoles et des stagiaires
Côté recettes, le schéma est simple : ce sont les cotisations des membres, le sponsoring et les ventes de vin lors des activités festives qui permettent de prendre en charge les coûts. Le solde positif est réinvesti dans la vigne et le matériel du chai.
« Nous fonctionnons à 100 % avec des bénévoles, plus un·e à deux stagiaires de l’IFAPME (Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises). »
La production moyenne globale – du monocépage Solaris, 100 % vin blanc donc – se situe « aux alentours de 400 litres les bonnes années, 200 litres les moins bonnes ».
Quant aux investissements, ils ont permis d’acquérir, outre les pieds de vigne, deux pressoirs manuels, quatre cuves thermorégulées et un fouloir. Parmi les projets de l’ASBL : la restauration de la serre en bas du vignoble, pour y faciliter les activités sociales et culturelles.
Enfin, le fonctionnement de l’ASBL est assez simple. « Être membre des Vins de Genval, c’est apporter à l’association un soutien moral et financier. Avec une cotisation annuelle de 25 euros, le membre est informé des activités de l’organisation. Les membres effectifs (ceux qui participent à au moins un quart des activités organisées et sont en ordre de cotisation) prennent part aux décisions, notamment quant à l’élection du CA – ils ont droit de vote à l’assemblée générale. L’avenir du vignoble est ainsi dans les mains de celles et ceux qui œuvrent à son entretien et à son développement. Tous le font bénévolement. »
Vous avez pu lire ce petit focus gratuitement. Notre objectif ? Vous convaincre de l’intérêt de soutenir Tchak, notre coopérative de presse et son projet éditorial axé sur l’agriculture paysanne, l’agroécologie, l’alimentation et les nouveaux modes de production, de distribution, de consommation (coopératives de circuit court, magasins à la ferme, etc).
Au sommaire de nos numéros, des enquêtes, des décrytages, du reportage sur un monde au coeur de la transition, de la société, de l’environnement, de l’économie et de la santé publique. Un travail journalistique qualitatif qui demande beaucoup de moyens et de temps.
Comment nous soutenir ? Le mieux, c’est de devenir coopérateur·ice et de vous abonner. Mais vous pouvez également acheter la revue au numéro (16 €) dans le réseau des librairies indépendantes et nos points de vente réseau. Toutes les infos sur notre boutique en ligne